Je ne suis pas sûr que la sobriété remette en cause notre modèle social, qui a connu de nombreuses transformations. Il s'est maintenu, il s'est développé malgré tout. La sobriété est un nouveau défi, qui nécessite des réponses et des adaptations du modèle social, mais elle ne le met pas en péril.
Ensuite, les importations ne constituent pas la première source des émissions. Il existe effectivement un écart entre l'empreinte carbone et les émissions territoriales, mais il est assez limité.
Mme Dupont, nous avons besoin d'allonger l'horizon et de mettre en cohérence la programmation des finances publiques et la programmation de l'action climatique. Les outils doivent être construits : l'horizon de l'action climatique est long et la mise en cohérence est indispensable. Il est essentiel de fournir de la visibilité et de programmer l'ensemble des réflexions et des actions sur les finances publiques au-delà de cet horizon. Ce sujet vous occupera donc pendant un temps certain.
M. Lacresse, votre question est particulièrement pertinente. Comment allons-nous répartir la charge de l'investissement dans le nouveau nucléaire entre l'endettement d'EDF et l'augmentation du prix de l'électricité ? Je ne connais pas suffisamment le dossier pour vous répondre de manière précise.
M. Mournet, la comptabilité écologique doit se développer. Lors des travaux préparatoires que nous avons menés, j'ai été frappé de voir à quel point l'idée de raisonner en PIB net des dommages causés à l'environnement est aujourd'hui acceptée par la communauté des comptables nationaux. Cela n'est certes pas facile à réaliser et implique notamment de mettre un prix sur les émissions et les dommages à la biodiversité. Cependant, le virage conceptuel a été opéré, ce qui me semble très important.