Pour financer l'ensemble des moyens nécessaires à une transition climatique, vous envisagez deux pistes financières principales. La première entraîne un dérapage supplémentaire de notre dette, avec 10 points supplémentaires de PIB à l'horizon 2030, soit 300 milliards de plus au niveau de notre stock de dette, 15 points à l'horizon 2035 ; et 25 points à l'horizon 2040. La France figure déjà parmi les trois pays les plus endettés d'Europe. Comment envisagez-vous la soutenabilité de notre dette future ?
Votre deuxième piste porte sur un prélèvement exceptionnel, pour 5 milliards d'euros, ce qui est loin de couvrir le besoin en financement. Je rappelle que le taux de prélèvement obligatoire est déjà de 45,4 points en France. Avez-vous imaginé d'autres pistes, notamment la baisse de la dépense publique, qui me semble nécessaire ? On peut aussi financer de nouvelles dépenses par une maîtrise de la dépense publique, ou éventuellement une exit tax, par l'élargissement de la taxe sur les transactions financières, notamment les transactions intraday, et enfin par une contribution sur les secteurs autoroutiers et maritimes. Enfin, vous parlez beaucoup du véhicule électrique. Intégrez-vous dans le bilan carbone de la création du véhicule les batteries et l'absence de filière en France ?