Mes chers collègues, nous auditionnons aujourd'hui les auteurs d'un récent rapport de France Stratégie intitulé Les incidences économiques de l'action pour le climat : M. Jean Pisani-Ferry, économiste, et Mme Selma Mahfouz, inspectrice générale des finances.
Il s'agit d'un travail novateur, dans le champ macroéconomique, et plus que d'un seul rapport à proprement parler, d'une myriade de rapports, puisqu'il faut ajouter au rapport de synthèse pas moins de onze rapports thématiques. Il s'agit d'un travail qui joue aussi sur les jeux d'échelles, temporelles et spatiales, puisqu'il articule d'une part la question de la transition écologique dans une perspective de long terme et internationale ; et d'autre part, la question, plus concrète, de l'horizon 2030 pour notre pays, dans le contexte européen.
Il se dégage de votre rapport quelques constats percutants : le coût de l'inaction est supérieur au coût de l'action et la mutation est comparable à celle de la révolution industrielle, mais plus rapide et orientée par les choix publics. Il va falloir dégager en France un supplément d'investissement dépassant deux points de PIB par an d'ici 2030. La matière est riche, et suscite de nombreuses réflexions.