Les réseaux sociaux sont le point d'entrée des jeunes pour acquérir des savoirs et aussi des codes. Le problème n'est pas tant lié à l'accès au contenu éducatif et informationnel sur les plateformes numériques qu'à l'usage qui est fait du numérique ou la compréhension de son contenu. Les inégalités se creusent alors : là où les familles exercent une surveillance et là où les professeurs rendent intelligibles les contenus numériques, les élèves sont capables d'apprendre et d'évaluer la qualité des informations, et donc d'adopter un usage éclairé du numérique. Sans accompagnement ou sans éducation au sens critique, une partie de notre jeunesse se retrouve enfermée dans des boucles où un algorithme leur propose un type de contenu, rendant une image distendue voire déformée de la réalité, ouvrant la voie à l'obscurantisme ou au complotisme. Comment dès lors réussir l'accès à la démocratisation et au décodage des informations face aux flux incessants auxquels notre jeunesse est soumise au même titre qu'un grand nombre d'adultes ?