Vous l'avez dit, la question des salaires, qui est posée explicitement dans votre amendement, est d'abord une question de négociations au sein des branches professionnelles. Je rappelle que les tensions de recrutement, liées aux pénuries de main-d'œuvre, ont des causes multiples, parmi lesquelles l'attractivité des métiers concernés dans leur dimension salariale, mais aussi les freins périphériques à l'emploi – l'accès au logement, la garde des enfants. C'est pourquoi conditionner la mise en œuvre des mesures proposées par le Gouvernement à une grande conférence sociale ou à des négociations de branche ne résoudrait qu'une partie du problème. Et, de toute façon, ce ne serait pas cohérent avec le calendrier prévu dans cet article, à savoir le 1er novembre 2022 pour le décret en Conseil d'État. Pour toutes ces raisons, l'avis est défavorable.