Il vise à prendre en compte l'empreinte carbone des produits. Je rappelle que vous avez proposé, monsieur le ministre délégué, de tenir compte de ce critère pour ce qui concerne les véhicules électriques afin de favoriser ceux qui ont produit en France et ailleurs dans l'Union européenne. Par conséquent, si vous jugez problématique que 40 % du crédit d'impôt accordé à l'achat d'un véhicule électrique subventionne l'industrie chinoise, vous trouverez sans doute de bon sens de généraliser cette mesure à d'autres produits.
J'en reviens à mes doudous – c'est la séquence de rattrapage. Concentrez-vous, car l'équation comporte de nombreuses données. Vous expliquez que 30 % des 2 millions de mascottes dont nous aurons besoin pour les Jeux olympiques seront fabriqués en France. L'entreprise que vous mentionniez, Doudou et Compagnie, sise en Bretagne, peut en produire 7 000 par semaine, pour un prix un peu plus élevé que le doudou chinois, soit 39,90 euros contre 31,90 euros – le porte-clefs de Doudou et Compagnie valant quant à lui 14,90 euros. La différence de prix n'est donc pas si importante. Sachant qu'environ 10 000 kilomètres séparent la France de la Chine – cela dépend où se trouve l'usine dans ce pays –, et comme nous devrions en produire 2 millions, nous devons intégrer le coût environnemental dans l'équation pour résoudre le problème. Il vous est donc proposé de prendre en compte l'empreinte carbone dans l'ensemble des commandes publiques, comme on le fait déjà pour les véhicules électriques.