Cet article, que le groupe Rassemblement national votera, confirme une chose : vous avez la défense de l'industrie française pour le moins timide. Nous sommes tous d'accord pour considérer que la réindustrialisation représente une formidable occasion à saisir en matière de développement de l'emploi et de l'activité économique, de relocalisation et de protection environnementale. Qu'est-ce qui coince, alors, et qu'est-ce qui vous oblige à présenter cet article ? Ce sont deux lettres, UE : l'Union européenne, qui vous est si chère, vous interdit de favoriser largement les entreprises françaises dans la commande publique, et c'est un problème. Il faut reconnaître que vous faites preuve d'imagination pour le régler – et même, je dois le dire, d'une certaine souplesse et même d'une vraie capacité de contorsion pour essayer de vous frayer un chemin dans les méandres administratifs et technocratiques européens. L'idée sortie du chapeau consiste à mettre en place une sorte d'éco-socio-conditionnalité qui viendra ajouter des critères relatifs à l'énergie, à la consommation de l'eau et des matières, ainsi qu'à la durabilité des produits.