C'est d'abîmer notre démocratie en attaquant tous les contre-pouvoirs. Vous avez expliqué que les clivages n'existaient plus, qu'il n'y avait plus de gauche ni de droite, que vous aviez vous-même tout reconstitué dans ce magma que vous représentez – le ministre au banc en est d'ailleurs la parfaite illustration.
Vous nous avez dit que les idées n'avaient plus leur place et que la novlangue de la technocratie allait s'imposer à tous. Les Français vous l'ont signifié à plusieurs reprises : ils refusent cet abandon de la République et de son histoire parlementaire.
Vous avez cherché à affaiblir les collectivités locales, comme nous l'avons encore vu tout à l'heure. Vous avez constamment cherché à remettre en cause – et c'est aussi l'objet nos amendements – le rôle des forces sociales.
Quant à nous, nous y sommes attachés. Nous considérons que la démocratie englobe aussi les organisations syndicales et les forces sociales. Quand le Parlement et une majorité de progrès avancent la main dans la main avec les forces sociales, nous leur devons les grands progrès qui ont fondé l'histoire de la République.