Je salue à mon tour la créativité de M. Alfandari et la mesure de simplification qu'il propose, qui s'inscrit pleinement dans l'esprit du projet de loi. Avec ce texte, en effet, nous voulons simplifier et accélérer l'implantation d'usines en France, notamment en réduisant les délais. Les députés proposent souvent des mesures qui ralentissent les procédures – la création de comités ou de commissions, la remise de rapports –, mais votre amendement contient une véritable mesure d'accélération, cher collègue, que certains trouveront même sans doute un peu radicale.
Concrètement, vous proposez d'accorder aux projets d'intérêt national majeur (PINM) une dispense d'évaluation environnementale et de toute formalité d'urbanisme, lesquelles sont remplacées par une évaluation certifiée des impacts environnementaux tout au long de la réalisation et de l'exploitation des projets. Je ne peux qu'être favorable à cette mesure d'accélération, même si certains points devront certainement être revus sur le plan législatif, d'où l'intérêt du sous-amendement du Gouvernement. Ce dernier précise que l'autorité environnementale compétente acceptera ou refusera l'application de la procédure dérogatoire en fonction de la situation environnementale. Ce garde-fou est évidemment de nature à rassurer. J'ajoute que les motivations données par le porteur de projet et celles de la décision environnementale seront communiquées au public si le projet a vocation à être mis en œuvre.
Le sous-amendement du Gouvernement améliore la rédaction de l'amendement. Des modifications seront peut-être nécessaires sur le plan légistique d'ici la commission mixte paritaire (CMP), mais, à ce stade, je suis très favorable à l'amendement et au sous-amendement.