Durant ce débat, que je qualifierais de plutôt éprouvant, plusieurs de nos collègues, de manière d'ailleurs raisonnable et responsable – c'est heureux –, vous ont demandé de prendre des engagements au banc afin que ces ordonnances destinées à accélérer la reconstruction des bâtiments publics soient pleinement sécurisées et d'une efficacité maximale. Nous l'avons dit – rarement, certes, mais au moment où il le fallait : nous voterons ce projet de loi. Nous le confirmons avec d'autant plus de sérénité que nous le devons aux élus locaux de nos communes et aux populations.
Cela étant, vous le savez – ce n'est pas un secret –, vous n'êtes pas quittes pour autant et les comptes ne sont en aucun cas soldés. Vous n'êtes pas quittes s'agissant des enjeux financiers de l'indemnisation des personnes morales et physiques. Les élus des territoires et nos concitoyens continueront de nous interpeller collectivement sur cette question, tout comme sur bien d'autres difficultés auxquelles ils continueront de faire face dans les semaines et les mois à venir.
Vous n'êtes pas quittes non plus en ce qui concerne l'analyse politique des crises protéiformes que nous traversons et dont l'intensité est telle que la trajectoire de l'ensemble de vos politiques publiques – c'est notre sentiment – doit être définitivement repensée. Nous y reviendrons très rapidement.
Certains auraient aimé, au cœur de l'été et dans la plus totale confusion, bouleverser des règles de droit majeures. Ils ont beaucoup causé. Dont acte. Pour notre part, jamais, je dis bien jamais notre groupe ne participera aux pires des instrumentalisations : celle des morts, celle des peurs.