Dans le prolongement de ce qu'a dit Boris Vallaud il y a quelques instants, il est vrai que nous légiférons un peu comme si nous jouions à colin-maillard : nous n'avons pas de recul sur la réforme instaurée – péniblement d'ailleurs – en 2019. Nous savons seulement que nombreux sont les femmes et les hommes qui en ont subi les conséquences dramatiques pour leur quotidien, et que l'étude d'impact du présent projet de loi est lacunaire.
Dans le même ordre d'idée, j'appelle votre attention sur la question de la VAE – validation des acquis de l'expérience –, dont nous allons discuter dans quelques heures : la situation est encore plus problématique, puisque le Gouvernement nous proposera de légiférer sur la base de l'un de ses amendements. Là, l'étude d'impact n'est pas lacunaire, elle est inexistante.
La préparation du travail législatif important que nous sommes en train de réaliser pose donc question, d'autant qu'il aura des conséquences sur notre droit et sur la vie concrète des femmes et des hommes dans notre pays. Pour ma part, je regrette que nous fonctionnions de cette manière et j'estime que les études commandées par le Parlement doivent être rendues à temps. Nous avons attendu deux ans pour obtenir celle relative au non-recours aux droits, qui a été rendue vendredi : j'espère que nous en discuterons au cours de nos échanges, car elle devrait selon moi modifier notre angle de vue.