Je veux bien vous donner acte de votre volonté de reconstruire les bâtiments publics en ménageant des conditions d'accueil optimales et, si possible, en améliorant leur accessibilité et leur isolation thermique, afin qu'ils ne soient ni des passoires thermiques, ni des bouilloires thermiques – car les évolutions climatiques récentes soulèvent surtout la question de la chaleur.
Toutefois, j'illustrerai mon inquiétude par l'exemple concret de l'antenne de police de Bagnolet, incendiée le 27 juin, qui fait partie des premiers bâtiments touchés. Je pense qu'elle ne sera pas reconstruite, ni en urgence, ni même tout court, et qu'aucun ministre – ni M. Béchu, ni M. Darmanin – n'acceptera de s'engager à ce qu'elle rouvre. En effet, cette antenne de police n'était ouverte qu'entre dix heures et dix-huit heures et ne pouvait pas enregistrer les plaintes, car elle ne disposait d'aucun officier de police judiciaire (OPJ). Les élus se sont battus pendant des années pour améliorer le service et obtenir davantage de policiers.