Je reviens sur la question budgétaire, déjà abordée par Arthur Delaporte et notre rapporteur.
D'abord, tout a été fait par les gestionnaires du régime de l'assurance chômage pour maintenir un équilibre, et ils ont été forcés de faire des économies par une précédente lettre de cadrage qui a fait exploser les négociations. Lorsque nous avons été confrontés à la crise sanitaire, le Gouvernement a pris des mesures, notamment pour soutenir l'activité partielle. Ces mesures politiques, prises par le Gouvernement et approuvées par le Parlement, vous avez choisi d'en faire supporter une partie du poids à l'assurance chômage. Ce n'était pas dans l'ordre des choses.
Ensuite, en ce qui concerne le financement du service public de l'emploi, votre réponse, monsieur le rapporteur, est incomplète : ce service public est actuellement financé à 82 % par l'Unedic, mais cela n'a pas toujours été le cas. L'État, fut un temps, en assumait une part plus importante, et il est tout à fait légitime que l'État finance un service public ! Personne ne dit que l'Unedic ne doit pas prendre sa part, mais l'équilibre entre l'État et l'Unedic est aujourd'hui rompu. Si vous voulez aborder cette question, il faut tout dire, monsieur le rapporteur !
Nous pensons donc qu'il n'est pas nécessaire de prendre des mesures financières, mais qu'il est absolument indispensable de garantir les droits des privés d'emploi – ce que vous ne faites pas, en continuant à considérer que celles et ceux qui sont au chômage sont pour partie responsables de leur situation. Vous voulez les obliger à reprendre un emploi, car ils ne le voudraient prétendument pas : la vie ne ressemble pas à cela !