Cet amendement vous propose de désigner les événements du 27 juin et des jours suivants pour ce qu'ils sont vraiment, c'est-à-dire des émeutes. Le texte actuel évoque sobrement des « troubles à l'ordre et à la sécurité publics » comme s'il s'agissait d'un simple tapage nocturne. Le texte initial, macroniste, faisait même mention d'« événements » sur la voie publique, en déconnexion avec la réalité de ce qu'ont vécu les Français.
Nous vous proposons d'inscrire dans le projet de loi le terme d'« émeutes », qui désigne des soulèvements de personnes donnant lieu à des explosions de violence. Ce à quoi nous avons assisté, ce ne sont pas des « troubles », mais des attaques en règle de mairies, de commissariats, d'écoles, bâtiments qui symbolisent la France et, à travers eux, c'est elle qui a été attaquée.
Ces événements ont été organisés. Les comparutions immédiates qui ont eu lieu dans mon département ont bien montré que les jeunes se coordonnaient sur les réseaux sociaux, préméditaient leurs actions en ciblant ces bâtiments.
Ce projet de loi nous demande de « reconstruire », comme si une catastrophe naturelle s'était abattue sur notre pays – c'est même la comparaison que vous avez faite en commission, monsieur le ministre.