Je souscris à l'intégralité des propos de M. le rapporteur. Si je m'étais exprimé avant lui, j'aurais pu dire la même chose ; nous sommes sur la même ligne. J'émets donc un avis défavorable sur les amendements de suppression de l'article 1er .
L'objectif de la modulation des règles d'indemnisation est d'ouvrir une concertation. En effet, dans son avis du 5 septembre, le Conseil d'État précise que le Gouvernement prendra les mesures d'application des dispositions législatives durant la durée d'application de l'article 1er – quatorze mois – après concertation et non négociation au sens de l'article L. 1 du code du travail, dans le respect du Préambule de la Constitution de 1946.
Nous ouvrirons une concertation qui portera non pas sur le montant de l'indemnité mais sur la durée d'affiliation et la durée maximale d'indemnisation. Monsieur Serva, l'application du dispositif aux territoires d'outre-mer sera différenciée – je l'ai dit en commission. Nous veillerons à ce que l'application différenciée telle que nous l'avons envisagée soit adoptée, si vous le décidez, et mise en œuvre.
Enfin, madame Panot, vous avez évoqué l'ordonnance du 4 octobre 1945 qui a créé la sécurité sociale. Évoquer l'assurance chômage est anachronique puisque ce dispositif a été créé à la suite d'un accord majoritaire interprofessionnel le 31 décembre 1958, soit treize ans plus tard. Il ne suffit pas de citer quelques phrases d'Ambroise Croizat pour connaître l'intégralité de son œuvre.