Ma question s'adresse à M. le ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique ou, en son absence, à Mme la Première ministre.
La précarité énergétique touche déjà plus de 12 millions de personnes dans notre pays, soit un Français sur cinq auquel vous annoncez, en vous en félicitant, qu'il va subir encore 15 % de hausse des prix en 2023.
Plusieurs collègues l'ont souligné sur plusieurs bancs : les très petites entreprises (TPE), les petites et moyennes entreprises (PME) et les collectivités territoriales sont démunies face à l'augmentation astronomique de leurs factures d'énergie, alors que l'hiver n'est pas encore là. Elles ne bénéficient pas toutes, loin de là, du bouclier tarifaire ou du tarif réglementé.
Pendant ce temps, les multinationales de l'énergie se gavent : M. Le Maire l'a dit, elles « ne jouent pas le jeu » sur les prix. Mais se chauffer n'est pas un jeu et avoir froid encore moins. M. Le Maire doit recevoir les fournisseurs d'énergie demain matin : va-t-il leur imposer, comme le demande la présidente de la Commission européenne, le plafonnement de leurs revenus, c'est-à-dire le blocage des prix, ou une contribution de solidarité sur leurs « bénéfices inattendus », autrement dit la taxation des superprofits ?