Espérons aussi qu'aucun revirement n'intervienne car, en solidarité avec le peuple sénégalais, nous souhaitons que l'élection présidentielle se tienne normalement : les Sénégalaises et les Sénégalais doivent pouvoir en toute sécurité et en toute souveraineté choisir leur avenir. À cet égard, aucun silence de la part de notre pays ne saurait servir de caution à la confiscation de la démocratie.
Le Ski Lanka, ensuite, attend toujours un renouveau démocratique. Les images historiques d'un peuple debout contre un régime contesté ont marqué les esprits. Ce soulèvement, l'Aragalaya – qui signifie « la lutte » –, portait des aspirations de justice et d'égalité ; de nombreux Srilankais ont perdu la vie en défendant ces principes. C'était il y a un an, et nous demandons justice pour les personnes décédées. Mais, depuis, les mêmes demeurent au pouvoir et la violence est revenue ; les Srilankais restent étranglés par la misère économique que renforcent les demandes indécentes du Fonds monétaire international ; les élections ont été reportées par le Gouvernement au prétexte que le manque d'argent empêcherait de les organiser… Le processus démocratique apparaît donc comme un sacrifice acceptable pour l'orthodoxie libérale.