Monsieur le ministre délégué, on aura bien noté que, pour vous, les recommandations de la Cour des comptes sont absurdes, qu'elles n'ont pas d'intérêt et que vous les balayez d'un revers de main. On saura vous le rappeler quand vous y ferez référence pour vous en prendre aux droits des citoyens, aux droits des salariés et aux services publics par les cures d'austérité que vous préparez.
Vous ne pouvez pas vous vanter d'avoir baissé la fiscalité sur les entreprises au point que notre pays serait devenu le nirvana pour les investisseurs étrangers – baisse des impôts de production, transformation du CICE, le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi, en baisse durable de cotisations, maintien du crédit d'impôt recherche, que vous continuez à défendre bec et ongles malgré toutes les critiques dont il fait l'objet, et tous les nouveaux crédits d'impôt que vous préparez – et, dans le même temps, dire que la fiscalité existante justifie encore des aides… Si vous l'avez baissée, il faut alors aussi baisser les aides ! Soyez un peu cohérent et surtout, cessez de nous faire croire que les aides sont soumises à certaines conditions alors qu'il n'y en a aucune.
Quand Mme Chatelain vous demande de préciser quelles sont les conditions demandées, quelles sont les contreparties et les moyens de contrôle que vous prévoyez, vous ne répondez rien. Quand il s'agit de donner de l'argent aux actionnaires, c'est open bar, mais quand il s'agit d'apporter des aides pour les salaires ou pour les services publics, c'est toujours ceinture et bretelle ! Vous avez fait le choix de gouverner pour les actionnaires et pour les riches, et vous en faites une nouvelle fois la démonstration ce soir !