Ma question s'adresse à Mme la ministre de la transition énergétique.
Depuis plusieurs jours, dans votre appel à la sobriété énergétique, nous avons tout entendu, comme la nécessité de porter des cols roulés plutôt que d'allumer le chauffage. Si cela fait rire certains, sachez que ce n'est pas le cas des 30 % des consommateurs dépendants d'une énergie au fioul ou au bois. La Première ministre a précisé dernièrement que le chèque exceptionnel, dont le montant peut aller jusqu'à 200 euros pour les foyers les plus modestes, serait étendu aux personnes se chauffant à ces énergies. Même si cette aide va quelque peu soulager certains foyers, l'accompagnement de ces ménages qui ont été longtemps oubliés reste insuffisant.
Et qu'en est-il de l'accompagnement des 27 000 communes qui ne sont pas raccordées au gaz naturel ? Lorsqu'on pense que le prix des granules de bois a triplé, passant de 5 euros les 15 kilos à presque 15 euros sur certains territoires, comme en Seine-et-Marne, on mesure que ces 200 euros d'aide – seulement pour certains – sont une goutte d'eau dans l'océan : 2 200 euros l'année pour se chauffer, voilà ce à quoi sont confrontés les Français ! Madame la ministre, de nombreux citoyens et associations vous ont interpellée à ce sujet. Depuis plusieurs années, votre Gouvernement a poussé les consommateurs à passer au bois et aux granules pour se chauffer. Désormais, en plus de cette hausse exorbitante des prix, ils sont rationnés.