Je veux rassurer mon collègue des bancs de la droite : nous partageons le même objectif de maîtrise de la filière sur le territoire national. Seulement, nous souhaitons accélérer très largement pour tendre vers 100 % d'énergies renouvelables, alors que vous, vous avez pris acte de la volonté du Gouvernement de favoriser un mix énergétique qui en contient une bonne part et vous voulez faire en sorte de les produire sur le territoire français, afin d'en garder la maîtrise.
En réalité, ce contre quoi nous luttons, c'est la délocalisation de la filière photovoltaïque en Asie. Je pense en particulier à l'entreprise iséroise Photowatt, que nous avons mentionnée à de multiples reprises lors de l'examen du projet de loi d'accélération des énergies renouvelables et dont EDF Renouvelables semble vouloir se débarrasser. La situation n'est pas plus brillante dans le secteur de l'éolien : la plupart des éoliennes sont produites en Allemagne, mais aussi en Espagne, aux États-Unis, en Chine ou en Inde ; la France se contente d'être un sous-traitant de cette grande industrie, alors même qu'elle pourrait créer des milliers d'emplois.
Le constat que nous partageons, à la NUPES comme sur d'autres bancs, c'est celui de notre vulnérabilité face à des chaînes logistiques internationales pour atteindre les objectifs de production d'énergie que nous avons d'ores et déjà fixés. Tous les scénarios de mix énergétique comprennent des énergies renouvelables : autant qu'elles soient produites sur le territoire national et créent des emplois en France, et que nous maîtrisions le bilan carbone de cette production jusqu'à la chaîne de recyclage, de réutilisation et de réemploi.