Lors de la discussion générale, j'ai souligné que, pour les communistes, le renouveau industriel impliquait de doter l'État stratège d'outils de planification, de pilotage et de coordination : ces outils doivent lui permettre de sortir du laisser-faire et du laisser-passer, qui ont abouti à tant d'années de délocalisations et de casse de l'emploi industriel. Pendant cette discussion générale, le ministre Bruno Le Maire s'est référé à l'histoire en citant le général de Gaulle. Ce n'est pas un hasard si la conviction partagée des gaullistes et des communistes que seul un État fort peut se tenir au chevet de l'industrie, et leur expertise en la matière, se traduisent ce soir dans les amendements et sous-amendements déposés par nos groupes respectifs. Cela suffira-t-il ? Je n'en suis pas certain. J'ai ainsi eu l'occasion de souligner, par exemple, que nous étions aux abonnés absents sur la question des friches, qui me semblent pourtant être un sujet structurant. Nous avons aussi regretté l'absence, dans le texte, de toute mention de la conditionnalité des aides