Il vise le même objectif que le sous-amendement n° 1681 que j'ai présenté tout à l'heure : la recherche d'une balance commerciale à l'équilibre pour les importations de produits manufacturés.
J'ai déjà avancé quelques arguments mais je peux en donner d'autres.
J'imagine que tout le monde, ici, est favorable à une relocalisation et à une augmentation du volume de produits manufacturés français. C'est notre cas.
Pour atteindre cet objectif, il faut prendre des décisions fortes, au vu des tendances que l'on observe depuis quelques années. Le déficit commercial en matière de produits manufacturés, qui s'élevait à 35,5 milliards d'euros en 2019, a atteint 78,5 milliards en 2022. En trois ans, et malgré la pandémie qui nous a fait prendre conscience qu'il était important de produire localement pour se fournir le plus rapidement possible sans dépendre des chaînes d'approvisionnement internationales, nous n'avons donc rien fait pour améliorer la situation.
Nous avons l'occasion d'inscrire un objectif pour les sept prochaines années pour certains produits manufacturés et filières.
Le Haut Conseil pour le climat appelle à réduire nos émissions importées qui entraînent une importante pollution. Notre empreinte carbone globale ne cesse d'augmenter. Nous importons beaucoup de l'Union européenne alors qu'il n'y a pas d'harmonisation sociale en son sein. Nous importons aussi de pays étrangers avec lesquels il n'y a d'harmonisation ni sur le plan social ni sur celui des normes et de l'impact environnementaux. Cet impact ne se résume pas aux émissions de carbone mais comprend aussi la pollution des sols, la déforestation, etc.
L'amendement n° 1015 peut changer les choses et nous amener sur la voie de la relocalisation, de la solidarité internationale en tenant compte de notre rôle de consommateurs et de l'impact de ce que nous consommons au niveau mondial.