Oui, je confirme les propos de Bruno Le Maire et de Mme la Première ministre. La situation est certes difficile. Il n'en demeure pas moins que les Français sont mieux protégés que d'autres Européens.
L'inflation lissée sur un an atteint 5,8 % ; l'inflation des prix alimentaires, elle, atteint 7,7 %. L'inflation est plus forte sur les prix alimentaires, c'est vrai. C'est pourquoi nous travaillons sans relâche pour protéger non seulement les producteurs et les agriculteurs, mais aussi les consommateurs et les artisans.
Je connais bien M. Roy, le boulanger auquel vous avez fait référence. Je vous remercie d'avoir pris le temps de m'interroger sur cette profession, qui est inquiète. C'est cette inquiétude, confirmée par de nombreux échanges, qui me conduit à recevoir les boulangers le 18 octobre prochain.
Je tiens à le rappeler, nombre de nos boulangers souffrent. Roland Lescure, Marc Fesneau et moi-même nous efforçons de mettre au point un mécanisme européen pour mieux les protéger. Les boulangers, souvent constitués en très petites entreprises (TPE), sont protégés par les tarifs réglementés de vente (TRV). Aujourd'hui, 1,5 million de TPE bénéficient ainsi d'une sorte de bouclier tarifaire, du même acabit que celui qui protège les ménages. Même si les boulangers souffrent, il est important qu'ils contactent leur fournisseur d'énergie pour s'assurer de leur éligibilité au TRV. Cela peut paraître technique, mais ce n'est pas un élément de langage. Le TRV protège 1,5 million d'artisans.
Faut-il en faire plus ? Certainement. C'est ce que la Première ministre a rappelé il y a quelques minutes. Bruno Le Maire, Roland Lescure et moi-même continuerons de travailler sur ce sujet. Conjointement avec Marc Fesneau, j'anime toutes les semaines le comité de suivi des relations commerciales Egalim et Egalim 2. C'est toutes les semaines que nous appelons à la responsabilité la grande distribution, dont une partie prend effectivement ses responsabilités.