Il tend à compléter la stratégie nationale industrie verte 2023-2030 en y ajoutant un objectif d'équilibre de la balance commerciale des produits manufacturés. Entendons-nous bien : nous visons l'équilibre et pas l'autarcie. Il s'agit d'établir, dans une logique d'équilibre, des relations de coopération avec les pays étrangers, en s'attaquant au niveau des importations qui creusent le déficit structurel de la balance commerciale.
Il existe des clauses miroirs, fondées sur des normes sanitaires et environnementales, que le Gouvernement tente de promouvoir dans les accords de libre-échange concernant les produits agricoles. Pourquoi ne pas envisager un système identique pour les produits manufacturés, ce qui permettrait à notre pays de se préparer à la relocalisation de certaines productions et de diminuer sa dépendance aux importations ? Ce sous-amendement vise deux objectifs : réduire le déficit commercial structurel ; répondre à des préoccupations écologiques grâce à des normes environnementales.
Nous importons ainsi massivement des produits électroniques et numériques, promus par les grandes marques vantant des innovations technologiques qui, en réalité, sont souvent minimes. Il faudrait ralentir ces importations en développant et en soutenant la filière du réemploi et du reconditionnement. Il existe une très forte demande de produits reconditionnés dans notre pays, mais nous sommes actuellement incapables d'y répondre.