Je tiens d'abord à saluer la volonté du groupe Les Républicains d'introduire des éléments de planification et de coordination de la politique industrielle. C'est la raison pour laquelle nous apporterons nos voix à leur amendement n° 463 . Nous souhaitons néanmoins l'enrichir par le présent sous-amendement, qui reprend un de nos amendements précédents : il vise à ce qu'on prenne en compte les spécificités des territoires d'outre-mer, préoccupation inscrite dans l'ADN du groupe Gauche démocrate et républicaine. Ces spécificités, au regard du changement climatique et de la nécessaire résilience face à ses effets, ne sont plus à démontrer.
Il convient d'envisager une politique nationale et des mesures adaptées à leurs réalités, qui sont bien différentes de celles de l'Hexagone. Il faut que vous ayez conscience – j'imagine que c'est le cas – du retard de la transition dans ces territoires. Cela commence par l'absence de biocarburant disponible et distribué à la pompe aux consommateurs ultramarins. L'absence de parcs et de bornes électriques en nombre suffisant est une autre de ces réalités, qui se traduit par une dépendance aux énergies fossiles, y compris à l'horizon 2025-2030. Il nous faut aussi prendre en compte l'absence de la filière nucléaire dans les territoires d'outre-mer.
Telles sont certains des problèmes particuliers auxquels sont confrontés nos amis et camarades ultramarins. Selon nous, il serait justifié que la stratégie nationale pour l'industrie verte tienne compte des contraintes et spécificités des collectivités qui relèvent de l'article 73 ou de l'article 74 de la Constitution.