Cet amendement, déposé à l'initiative de notre collègue Bonnivard et cosigné par de nombreux députés du groupe Les Républicains, vise, comme ceux en discussion commune qui ont déjà été examinés hier soir, à rétablir l'article. Le nombre élevé d'amendements provenant de presque tous les groupes de l'Assemblée montre manifestement notre volonté partagée d'élaborer une stratégie nationale éclairée en matière d'industrie. La France doit savoir où elle veut aller.
Nous sommes même d'avis d'organiser chaque année un débat devant le Parlement pour que nous puissions délibérer des choix industriels de notre pays : quelles filières privilégier, quelles politiques mener, quel cap fixer en matière de relocalisations industrielles ?
Nous sommes hostiles à toute dépendance systématique envers des pays tiers, avec tout ce que cela comporte. Nous souhaitons que la France soit une puissance industrielle établie, comme peuvent l'être les États-Unis ou la Chine. Nous considérons qu'il convient de l'affirmer clairement à travers le présent projet de loi. C'est pourquoi nous souhaitons récrire cet article.
Je ne prends qu'un exemple : la filière automobile, qui emploie 100 000 personnes de l'amont à l'aval, ne sait plus précisément où elle va. Manifestement, elle va passer au moteur électrique, mais quel est le cap ? Quelles seront les conséquences ? On a un sentiment de flottement.
Nous considérons que le Parlement doit tenir son rang et assumer ses responsabilités. C'est pourquoi, à l'instar de nombreux collègues d'autres groupes, nous souhaitons rétablir l'article 1er bis A, supprimé malencontreusement en commission.