Permettez-moi de vous présenter les excuses du ministre des armées, qui est à l'étranger et m'a fait part de sa réponse, qui lui tient extrêmement à cœur.
Vous avez raison, l'ensemble de nos blessés ont des droits sur nous tous pour le sacrifice consenti, quel que soit leur lieu d'origine. Toutefois, il y a des spécificités propres aux territoires ultramarins. Vous évoquez plusieurs points, tels que l'accompagnement physique ou encore l'éloignement postérieurement au retour de l'Hexagone.
Néanmoins, tous les aspects du parcours doivent être garantis, à commencer par l'accès aux droits. Celui-ci sera renforcé grâce au plan Blessés 2023-2027, annoncé par ma collègue Patricia Mirallès le 10 mai et que le Président de la République a lui-même évoqué le 13 juillet à l'hôtel de Brienne. Cet accompagnement est un dû : nous le leur devons, ainsi qu'à leurs familles.
Le premier axe de ce plan vise donc à renforcer cet accès. Le Président de la République a également rappelé que la demande de pension militaire d'invalidité doit être facilitée. L'instruction sera automatisée et accessible au format numérique : cette disposition sera effective très prochainement pour les blessures psychiques – nous savons à quel point elles sont importantes. La téléexpertise sera aussi rendue possible, grâce à un décret, afin d'éviter les déplacements non essentiels qui entraînent un coût pour les blessés.
En matière d'accompagnement, les cellules d'aide seront densifiées : un meilleur accompagnement tenant compte de la réalité du tissu local est à l'étude. Plus que jamais, l'investissement financier en la matière est essentiel : 16 millions d'euros permettront de renforcer les effectifs de ces cellules, parce que c'est d'abord l'humain qui accompagne, et un effort particulier sera consacré aux outre-mer puisque 6 millions au moins y seront consacrés. Citons également les maisons Athos, qui ont fait leurs preuves grâce à un accompagnement très spécifique : une à deux nouvelles seront créées dans les territoires ultramarins.
Vous pouvez donc compter, monsieur le député, sur la mobilisation de l'ensemble de la maison des armées pour accompagner les blessés et, surtout, de l'ensemble du Gouvernement.