Lundi 4 septembre, 12 millions d'élèves retrouveront les bancs de l'école. En Charente-Maritime, ce sont 46 470 enfants qui feront leur rentrée, soit environ 700 de moins que l'an dernier. Cette baisse entraîne une recomposition importante de la carte scolaire, notamment dans les zones rurales, fragilisées démographiquement et dont il faut renforcer l'attractivité.
Dans le département, cinquante-trois fermetures de classes ont été annoncées, contre seulement onze ouvertures. Nous savons que l'école est centrale dans un village, qu'elle est le vecteur du maintien des commerces, des services à la personne, du lien social. Si la baisse du nombre d'élèves entraîne logiquement une diminution du nombre de classes, cela ne doit pas avoir de conséquences sur la qualité de l'enseignement, tout particulièrement en zone rurale ; or les fermetures de classes peuvent conduire à surcharger les classes restantes, ce qui fait baisser le niveau d'enseignement et détériore la qualité de vie des enfants.
De nombreuses mesures sont déployées pour cette rentrée, comme l'extension de l'expérimentation des territoires éducatifs ruraux. De son côté, la mesure de dédoublement des classes de CP et de CE1 dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville a prouvé sa pertinence. Peut-on envisager son application dans les zones rurales ?
Les difficultés de recrutement peuvent faire craindre un manque d'enseignants. Comme vous le rappelez dans votre circulaire de rentrée, monsieur le ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse, le Gouvernement a pris des mesures volontaristes en 2022 et en 2023, notamment une revalorisation inédite des salaires des enseignants.
Comment le Gouvernement accompagne-t-il les académies afin que la rentrée scolaire se déroule dans les meilleures conditions qui soient ? Y aura-t-il bien un enseignant devant chaque classe, avec un taux d'encadrement acceptable, en particulier en zone rurale ?