Ma question s'adresse au ministre des armées.
Lancé en 2017 par la France et par l'Allemagne, puis rejoint par l'Espagne, voilà maintenant un an que le programme SCAF – système de combat aérien du futur – est au point mort. Nous semblons perdre de vue le fait qu'au-delà d'une nécessaire convergence de doctrines, une coopération a bien pour premier objectif de servir les armées et non de répondre à l'idée d'une Europe de la défense fantasmée par un Président de la République qui est bien le seul à en rêver ! En outre, vous devriez savoir qu'une coopération ne peut fonctionner que lorsqu'on a identifié un maître d'œuvre compétent. Or à ce stade, le désaccord demeure entre Dassault et la filiale allemande d'Airbus quant au partage des tâches sur la furtivité et les commandes de vol.
À l'heure où la guerre frappe de nouveau le sol européen, je crois nécessaire de rappeler que l'on ne fait la guerre correctement qu'avec les matériels que l'on a conçus soi-même et que coopérer, c'est d'abord garantir son indépendance. C'est pourquoi le Rassemblement national s'oppose fermement à ce projet chimérique qui remet en cause notre souveraineté !