L'urgence climatique est là. Elle nécessite que la sobriété ne soit pas le mot d'ordre uniquement pour l'hiver prochain.
Lorsque vous accusez le Gouvernement d'inaction sur le front de la lutte contre la crise énergétique, vous tapez à côté. Notre pays est celui qui a engagé les sommes les plus importantes afin de protéger ses citoyens. Le bouclier tarifaire que nous avons instauré vaut pour la totalité des ménages mais aussi pour les offices HLM et il couvre le dépassement des factures. Pendant ce temps, en Angleterre ou dans des pays européens comme les Pays-Bas ou l'Allemagne, on a multiplié par deux, par trois ou par quatre le montant de la facture énergétique. Voilà qui montre la réalité de notre effort.
Vous avez évoqué les besoins qui seraient ceux des collectivités locales, des administrations et des entreprises. Or la Première ministre a précisé, il y a quelques minutes, que notre premier effort, sur le plan européen, était de tenter d'obtenir la réforme du marché de l'électricité, c'est-à-dire le découplage du prix de l'électricité de celui du gaz afin de baisser les tarifs sans que le bouclier tarifaire s'applique aux rentes de certains énergéticiens, lesquels seront reçus demain par Agnès Pannier-Runacher et par Bruno Le Maire.
S'agissant de l'effort en direction des entreprises et des collectivités locales, la baisse des tarifs destinée à éviter le remboursement de sommes indues constitue le premier étage du dispositif. Le deuxième étage, c'est une contribution qui passe par la captation de la rente, le troisième, c'est la rénovation publique des bâtiments, au-delà des efforts menés dans le cadre du plan de relance.
Nous travaillons cet automne pour préciser les mécanismes permettant d'assurer une rénovation thermique des bâtiments aussi bien de l'État que des collectivités territoriales. L'objectif est de conjuguer la nécessité de passer l'hiver et celle de nous inscrire dans un processus d'atténuation de l'urgence climatique.