Monsieur le rapporteur général, messieurs les ministres, la réalité, c'est que vous vous appuyez sur une philosophie industrielle similaire à celle de l'Allemagne, or la France n'est pas l'Allemagne. Si l'on suit votre logique, il y aura treize planifications régionales différentes rien qu'à l'échelle de la France hexagonale. En dispersant autant l'effort national industriel, comment voulez-vous que notre pays puisse peser demain dans un environnement mondialisé de guerre économique, notamment face à l'usage que font les États-Unis de l'extraterritorialité de leur droit et aux offensives diplomatiques menées par la Chine ? Comment comptez-vous réindustrialiser notre pays en substituant au nécessaire volontarisme politique national de simples objectifs administratifs déclinés dans les Sraddet ? Ce n'est pas sérieux !
En outre, votre volonté de donner davantage de pouvoirs décisionnels aux régions n'est pas suivie d'effets : il n'y a rien dans ce projet de loi concernant la formation alors qu'il s'agit d'une compétence qui leur est dévolue.
Ce texte fourre-tout, simple saupoudrage de mesurettes, n'est pas à la hauteur des ambitions d'un pays comme le nôtre. Ce n'est pas ainsi que nous arrêterons de dégringoler dans le classement des grandes puissances internationales.