Ma collègue Alma Dufour était parfaitement dans le thème. Vous ne voulez pas parler de la formation des travailleurs, des droits des travailleurs ni de la santé des travailleurs ; il y a de nombreux sujets dont vous ne voulez pas parler, mais nous, nous avons déposé des amendements là-dessus !
Cet amendement est votre seconde chance après le rejet de l'amendement de notre collègue Charles de Courson, qui était très bien. Nous proposons à notre tour une définition un peu plus vague, mais toujours appuyée sur des critères, de l'industrie verte.
Comme cela a été dit lors de la discussion générale, les Big five, dont vous parlez beaucoup dans la presse, ne sont qu'une façade : en réalité, toutes les industries pourront profiter de ces dispositifs d'accélération, de simplification, de parallélisation des procédures de participation du public, etc.
Nous sommes d'accord pour dire qu'il faut un verdissement général de l'industrie. Nous aurions pu nous appuyer sur la taxonomie européenne, dont toutes les associations environnementales françaises disent qu'elle est déjà insuffisante. D'habitude, ce qui est fait au niveau de l'Union européenne vous plaît ; là, visiblement, c'est trop pour vous. Nous proposons donc une autre définition incluant des critères de réduction de la consommation des ressources naturelles, de coopération et de planification territoriale avec l'association des habitants et des habitantes, de respect des droits humains et des travailleurs. J'imagine que vous y serez sensibles.
Un simple bilan des émissions de gaz à effet de serre, dont plus de la moitié des entreprises s'exonèrent, n'est absolument pas suffisant pour définir une industrie verte. Vous avez ici l'occasion de vous rattraper.