Je commencerai par deux constats. Premièrement, la France est le pays d'Europe le plus désindustrialisé après Malte et le Luxembourg. Le secteur industriel français n'emploie plus que 2,7 millions de salariés. La part de l'industrie dans le PIB est environ de 10 % en France, alors qu'elle est de 24 % en Allemagne. Le groupe Rassemblement national soutient donc qu'une grande politique de réindustrialisation est nécessaire. La Macronie a fait le choix de limiter ce projet de loi à l'industrie verte. Autre écueil, vous ne l'avez pas définie, ce qui a valu à ce texte, lors de l'examen par la commission spéciale, d'être jugé « vaporeux », « mal défini », « flou », un « texte à trous », un « fourre-tout ». Et « quand c'est flou, c'est qu'il y a un loup », selon l'expression d'une personne qui n'est pas mon amie…
Le groupe Rassemblement national propose une définition claire et large de l'industrie verte, en affirmant qu'elle concilie les enjeux économiques et environnementaux et qu'elle se tourne vers les technologies d'avenir afin de décarboner l'économie. Nous pouvons tous nous accorder sur cette définition, qui englobe le verdissement de l'industrie traditionnelle.
Cependant, développer une telle industrie suppose une rupture claire avec le modèle que vous défendez, avec le libre-échangisme. N'oublions pas que les échanges internationaux sont la cause de 50 % des émissions de gaz à effet de serre de la France.
L'industrie verte, c'est tout cela. Nous vous proposons donc d'adopter cette définition large où vous retrouverez les domaines que vous souhaitez couvrir.