Il vise à rassurer les investisseurs, en leur promettant, s'ils viennent en France, du foncier disponible ; l'allocation de moyens, coulant à flots, vers des projets de réindustrialisation ; l'assouplissement du code de l'environnement.
Pour les écologistes, si la question de la réindustrialisation est majeure, elle ne se réduit pas à celle de la décarbonation, mot qui remplace tous les autres, ou de la souveraineté – le texte ne traite pas de ces sujets de manière exhaustive. Une industrie réellement verte est une industrie qui prend en considération les limites planétaires, qui lutte contre les pollutions, qui se préoccupe des sols, de l'air, de l'eau, de la santé globale du vivant – humains comme non-humains –, de la qualité de vie dans les territoires. Or votre texte ne comporte pas ces éléments.
Tout à l'heure, vous avez évoqué ceux qui connaîtraient les entreprises et ceux qui ne les connaîtraient pas. En préparant l'examen de ce texte, j'ai eu l'occasion de visiter de nombreuses entreprises, de rencontrer des chefs de PME-PMI, des salariés, des sous-traitants, notamment des artisans, qui, du reste, ne se sentent pas très concernés par votre texte.
Comme vous nous l'avez conseillé, nous nous sommes rendus à Crolles auprès de l'entreprise STMicroelectronics, qui a consommé 4,5 millions de mètres cubes d'eau potable en 2022, ce qui représente 20 % de la ressource fournie par Grenoble Alpes Métropole. Demain, des progrès seront accomplis, puisqu'elle consommera autant d'eau tout en produisant davantage. Toutefois, ce n'est pas l'unique entreprise du territoire à consommer de l'eau : nous rencontrerons donc un problème de partage de cette ressource. Une industrie verte se préoccupe de cet enjeu.
Nous sommes allés visiter le site de l'entreprise Arkema, près de Lyon. Les eaux sont contaminées avec des substances polyfluoroalkylées – Pfas. Nous vous avons interrogé à plusieurs reprises à ce sujet, vous nous avez répondu qu'un député avait été nommé pour le traiter. Pourriez-vous gérer ce dossier plus rapidement ? Pourriez-vous immédiatement interdire la présence de ces substances dans les emballages alimentaires et dans tous les tissus ? La résolution rapide de ces questions est attendue.
L'industrie soulève également la question des pollutions incontrôlées et du manque d'eau, ainsi que des enjeux en matière d'énergie. Nous pouvons relocaliser, mais pas à n'importe quelles conditions. Nous ne rejetons pas le modèle de la gigafactory par principe,…