« Aux victoires et déboires du passé font suite de nombreuses et graves craintes mais aussi de grands et merveilleux espoirs. » Cette citation de Paul Bairoch pourrait résumer l'histoire industrielle et être le chapeau du projet de loi relatif à l'industrie verte.
Faire de la France un pays d'industries vertes, c'est plus qu'un débat sémantique : c'est travailler à réconcilier l'industrie et le développement durable, qui ont trop longtemps été opposés. En effet, lorsqu'une industrie s'éteint dans un territoire, c'est souvent la promesse de décennies de recherches pour y relancer l'économie. Je l'ai vécu en tant que maire de Fécamp, dont le moteur économique fut la grande pêche, secteur florissant jusqu'à la fin des années 1980, à laquelle la signature d'un accord international mit un terme brutal.
Nous devons tirer les leçons du passé et miser sur des secteurs d'avenir. Notre responsabilité est grande dans le choix de la trajectoire industrielle de la France, et c'est pour cette raison que nous sommes ici, devant vous. Il est nécessaire de simplifier les procédures, d'ouvrir les friches industrielles en favorisant la requalification de ces espaces souvent pollués et de financer les milliards d'investissements nécessaires pour produire plus et mieux en France.
Comme il se dit beaucoup, au café du commerce ou ailleurs, qu'ici, dans cette assemblée, nous serions parfois un peu déconnectés, je tiens à souligner que ce projet de loi a fait l'objet d'une très large concertation et que la méthode de son élaboration est exemplaire.