S'il est une chose que nous reconnaissons au présent projet de loi, c'est l'urgence – une urgence que vous avez créée en éludant, un à un, tous les problèmes liés à l'emploi. Plutôt que de résoudre ceux-ci, vous avez préféré la brutalité, tantôt en indiquant qu'il suffisait de traverser la rue pour trouver un travail, tantôt en demandant à des ex-salariés qui, je cite, « foutent le bordel », d'aller trouver un emploi ailleurs, piétinant ainsi leur attachement à leur entreprise. Non, la brutalité de vos choix politiques ne permettra pas aux chômeurs de se payer un costard, et ne donnera pas envie aux jeunes Français de devenir milliardaires.
Votre déconnexion nous mène à l'urgence. Urgences sociale, énergétique, économique : ces urgences que vous créez, et qui tendent à se pérenniser, vous amènent à contourner le débat démocratique sous prétexte d'agir vite. Vous n'avez cessé d'user d'un langage catastrophiste et apocalyptique pour appliquer des mesures antisociales et dépourvues de toute négociation. Nous l'avons vu lors de la crise du covid : votre propension à jouer sur les peurs n'a d'égale que l'absurdité des mesures qui ont été proposées. Alors que les plages dynamiques devaient faire reculer le virus, et donc nous protéger, voilà que le col roulé et la doudoune nous permettront de nous réchauffer au travail et à l'école !