Derrière ces chiffres, il y a une ambition et une réalité. La réalité, c'est que nous avons davantage artificialisé en l'espace de cinquante ans qu'au cours du demi-millénaire précédent, et que l'étalement urbain et l'artificialisation des terres continuent de boucher les espaces qui assurent le cycle de l'eau. L'artificialisation empêche le rechargement des nappes, provoque le ruissellement, conduit les sols à ne plus stocker de carbone ; tous les spécialistes, sans exception, s'accordent à dire qu'elle est la première cause de l'érosion de la biodiversité.
En cet instant, je salue l'adoption par le Parlement européen du règlement sur la restauration de la nature, dans la continuité des engagements pris dans d'autres enceintes – notamment du traité sur la conservation et l'utilisation durable de la biodiversité marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale, dit BBNJ, pour Biodiversity Beyond National Jurisdiction – et de l'accord de Kunming-Montréal.