Samedi 24 juin, Evgueni Prigojine et ses hommes prennent le contrôle de Rostov-sur-le-Don, à 600 kilomètres de Moscou. Pendant près de vingt-quatre heures, personne ne sait ce qu'ils veulent, ni quand et où ils vont s'arrêter. Et je dois vous avouer que pendant ces vingt-quatre heures, j'ai imaginé un monde où Evgueni Prigojine avait le doigt sur le bouton rouge de la bombe nucléaire.
Le groupe Wagner est une bande de mercenaires qui exécute sommairement, mutile, torture les civils de Boutcha ; une bande sans foi ni loi qui a mis en scène la décapitation de citoyens syriens avant de mettre les vidéos en ligne ; une milice qui a commis de nombreux actes d'intimidation, des violences sexuelles et détruit des habitations en République centrafricaine. Imaginons ces hommes à la tête d'une puissance dotée telle que la Russie. Imaginons ces hommes avec le pouvoir d'une arme d'anéantissement totale : nous voyons ici les limites de la dissuasion nucléaire.