Troisièmement, quelle légitime fierté tirons-nous du renforcement du financement de la BITD, de ses 4 000 entreprises et de ses 200 000 salariés qui, dans la touffeur des usines ou les salles blanches de laboratoires, bâtissent notre outil de défense ! Nous avions voté la création d'un médiateur du crédit défense. Les sénateurs ont introduit le fléchage d'une partie de l'épargne réglementée vers l'industrie de défense avec la volonté d'aller plus loin, par l'institution d'un livret résilience et souveraineté en 2026, si les résultats ne sont pas à la hauteur des promesses.
C'est un message majeur qui fait suite à plusieurs missions parlementaires, telles que celle que j'avais conduite avec Mme Françoise Ballet-Blu, le rapport d'information de M. Christophe Plassard sur l'économie de guerre, ou les travaux du sénateur M. Pascal Allizard. Malgré le déni des acteurs financiers qui invoquent les encours globaux et non le financement par strate, il y a bien des difficultés pour les PME, qu'elles concernent le financement bancaire classique, le financement export ou le haut de bilan. La direction générale de l'armement (DGA) l'a souligné et le ministre l'a rappelé.
Notre assemblée a mis un terme à ce rideau de fumée qui use de la globalité des chiffres pour masquer la vérité des faits. Les textes sont votés. Nous serons là pour rappeler que les dirigeants des grandes banques qui, dans d'autres secteurs, rendent à la France des services signalés n'ont pas à se laisser dicter leur politique d'investissement par des services de compliance, souvent sous l'influence de certaines ONG, qui par idéalisme ou complaisance coupable, se font les alliés objectifs de nos compétiteurs stratégiques. L'argent n'a pas d'odeur mais les banques ont un drapeau. Nous serons là pour le rappeler.
Cette loi n'est pas parfaite. Néanmoins elle répond à la menace et elle respecte nos soldats. Nous serons les aiguillons vigilants de son exécution. En attendant, nous voterons ce texte de concorde nationale.