…– en particulier avec nos partenaires européens et nord-atlantiques – ou s'agissant de leur position définitive et sans ambiguïté sur le rôle et l'efficacité de la dissuasion nucléaire.
Les trois semaines de débats à l'Assemblée nationale, en commission puis en séance publique, nous ont permis d'entendre les critiques formulées sur le fonctionnement du modèle français actuel, dont certaines sont très clairement à prendre en considération. Toutefois, les débats n'ont pas toujours permis de faire émerger des contre-propositions crédibles et réalistes sur des sujets pourtant aussi essentiels que nos alliances militaires, bilatérales comme multilatérales, avec bien entendu la question de la place de la France et de son rôle dans l'Otan, ou encore le bilan objectif de ce qui a été accompli par nos forces armées ces dernières années en Afrique et la posture à adopter, de manière courageuse et pragmatique, en matière de lutte contre le terrorisme.
Je tiens, enfin, à vous remercier tous du débat que nous avons eu sur la dissuasion nucléaire, qui fut d'une très grande qualité. Certaines positions sont irréconciliables, mais c'est l'honneur d'une grande démocratie que de permettre de les exprimer et de les confronter. La discussion a eu un écho bien au-delà de l'hémicycle, puisqu'elle a été largement suivie par différents observateurs qui ont estimé qu'elle n'avait pas eu lieu dans ce format – avec une telle liberté et une telle technicité – depuis les débats initiaux engagés ici même par Pierre Messmer et les différents groupes politiques élus dans les années 1960.