Je ne reviendrai pas sur ce qui vient d'être dit. Les syndicats des greffiers, reçus il y a quelques jours à la Chancellerie, ont dit leur désarroi et dénoncé la surdité du ministre face à leurs revendications, qui ont été fort bien rappelées dans cet hémicycle. Selon les conclusions des états généraux de la justice, ces cinq dernières années, les démissions de greffiers ont augmenté de 400 %, ce qui témoigne de leur malaise, de leur sentiment de déclassement et d'une absence de reconnaissance. On nous opposera les quelques augmentations égrenées ces dernières années, mais en réalité, elles ne satisfont pas la demande d'un reclassement en catégorie A. Les magistrats eux-mêmes en conviennent : particulièrement dans cette période difficile, un magistrat n'est rien sans son greffier. Quand les greffes vont mal, c'est la justice qui va mal.
Nous pourrions tous ensemble aider M. le garde des sceaux à tenir la promesse qu'il a lui-même formulée d'accorder cette reconnaissance catégorielle aux greffiers.