Il vise à rappeler le principe vers lequel nous devons tendre : l'encellulement individuel. Nous souhaitons rappeler que l'accès des détenus aux soins, aux activités, à l'éducation, à la formation et au travail est garanti, afin de respecter le droit à la santé de tous et de redonner un sens à la peine.
Notre position n'est pas dogmatique et il n'est pas question d'exiger des conditions de détention formidables. Il s'agit de veiller à la qualité des conditions de travail des agents pénitentiaires. Je me souviens d'un événement dramatique survenu en Guyane : une agente pénitentiaire est intervenue dans une bagarre survenue dans une cellule ; physiquement prise à partie, elle a perdu un œil. Dans des conditions de travail optimales, avec un encellulement individuel, cette bagarre n'aurait pas eu lieu dans la cellule et cette agente aurait conservé son œil.
Nous voulons donc améliorer les conditions d'emprisonnement des détenus, qui englobent le droit aux soins, aux activités, à l'éducation, etc. Si l'on veut réduire la population carcérale, il faut éviter la récidive ; donner du sens à la peine y contribue.