Le 29 juin dernier, la prison de Fresnes a été prise pour cible en pleine nuit : le poste de sécurité de l'entrée a été attaqué à coups de mortiers d'artifice. Heureusement pour les surveillants pénitentiaires, les émeutiers n'ont pas réussi à pénétrer dans l'enceinte de la prison. En juin, un détenu de la prison de Domenjod, dans l'île de La Réunion, a agressé un surveillant pénitentiaire avec une lame de rasoir. À Brest, il y a trois semaines, au retour de son procès devant la cour d'assises, un jeune homme de 20 ans a insulté et craché sur un agent avant de lui casser le poignet. En mai, à Salon-de-Provence, un surveillant effectuait l'ouverture des cellules quand un détenu l'a violemment agressé. La victime a perdu plusieurs de ses dents, sa mâchoire a été fracturée ; trois de ses collègues ont également reçu des coups, alors qu'ils tentaient de lui porter secours. Les surveillants de la prison d'Aix-Luynes ont bloqué deux entrées lundi matin pour vous interpeller sur leurs conditions de travail et les problèmes de sécurité qui en découlent. Ils venaient de trouver deux couteaux en cellule.
Les agressions des membres de l'administration pénitentiaire sont bien trop récurrentes ; le ministère de la justice doit agir en conséquence. Cet amendement vise à inscrire au rapport annexé que l'insécurité grandissante à laquelle sont confrontés les agents de l'administration pénitentiaire est prise en considération et que les services du ministère mènent des actions concrètes pour y remédier.