Le premier tend à réaffirmer l'objectif de construire 15 000 places de prison d'ici à 2027. Ceci ayant déjà été plusieurs fois répété, je ne m'éterniserai pas : il s'agit d'une promesse du président Emmanuel Macron, d'abord formulée en 2017 pendant la campagne électorale, avec une échéance en 2022. Non tenue, la promesse a été réitérée en 2022, pour 2027. Malheureusement, je viens de l'expliquer, nous savons qu'elle risque de ne pas être davantage remplie, pour diverses raisons.
J'ai écouté votre intervention lors de la présentation du texte, monsieur le ministre ; vous avez expliqué quels obstacles rendent l'objectif difficile à atteindre : les deux années de covid, la guerre en Ukraine – le lien est plus difficile à saisir, même si nous comprenons évidemment qu'elle a entraîné une augmentation du coût des matériaux – et la mauvaise volonté de certains maires, qui ne souhaitent pas accueillir de prisons dans leur commune. Or ce n'est pas le cas de tous : plusieurs maires, j'en connais au moins deux, vous ont même proposé des terrains pour y construire des prisons, mais vous n'avez pas donné suite.