« Ils en veulent aux institutions, à tout le monde. » Monsieur le ministre délégué chargé de la ville et du logement, ces mots sont ceux d'un médiateur social de Boulogne-Billancourt, ma ville d'élection, qui n'a pas été épargnée par les émeutes.
Engagées dans d'autres villes, comme Meudon-la-Forêt, où le commissariat a été incendié, les forces de police de Boulogne-Billancourt étaient en sous-effectifs dans la commune. Ma circonscription ne s'est toutefois pas embrasée, grâce à cinq médiateurs référents et près de quatre-vingt-dix agents municipaux déployés pour les circonstances par le maire, dont je salue ici le courage.
Si elles ont mis en exergue des violences et des tensions sociales aiguës, les émeutes ont aussi permis de mettre en lumière le rôle fondamental que jouent les médiateurs sociaux. Recrutés par le maire de Boulogne-Billancourt, Pierre-Christophe Baguet, ces médiateurs assurent au quotidien la tranquillité publique et l'apaisement des situations les plus conflictuelles. Ces agents préimplantés et sectorisés ont en commun d'être issus des quartiers en cause et de représenter une figure d'autorité. Ils ont permis d'apaiser les tensions, de circonscrire des incendies et d'éviter des pillages.
Je salue à cet égard mon collègue Patrick Vignal, qui a déposé une proposition de loi visant à reconnaître les médiateurs pour ce qu'ils sont : de vrais professionnels de la relation.