Madame la Première ministre, des émeutes de Vaulx-en-Velin en 1990 à l'embrasement des banlieues en 2005, tout le monde pouvait prévoir ce qui allait se passer, sauf Emmanuel Macron. Même votre ami Gérard Collomb vous avait avertis à son départ du ministère de l'intérieur : « Aujourd'hui, on vit côte à côte. Je crains que demain on vive face à face ».
Demain, c'est aujourd'hui, avec près de 24 000 feux sur la voie publique, plus de 12 000 véhicules incendiés, 2 500 bâtiments en flammes ou dégradés, plus de 700 policiers et gendarmes blessés. En Guyane, un homme innocent est mort, tué sur son balcon par une balle de 9 millimètres tirée par un émeutier qui visait les policiers. La victime s'appelait Carl Tarade et je veux lui rendre hommage.