La VAE permettra aussi à l'individu de sécuriser son parcours, notamment grâce à l'intervention du groupe Renaissance et du rapporteur. Les groupes de la majorité ont permis de doubler le congé VAE pour les salariés, afin de leur permettre de mieux se préparer au passage devant le jury. Ils ont également proposé l'élargissement à tous les salariés des décisions d'allongement de ce congé prises par les branches professionnelles. Enfin, le travail en commission a permis de simplifier les règles relatives à l'organisation et à la composition des jurys.
Nous vous proposons aujourd'hui d'aller plus loin encore dans l'ambition de rénovation de la VAE. L'amendement déposé par le Gouvernement tire les conséquences de la volonté collective d'améliorer le dispositif. Il va nous permettre d'avoir enfin une VAE plus moderne, c'est-à-dire plus digitale, plus accessible et mieux adaptée aux enjeux du numérique. Nous souhaitons en effet une VAE plus visible et plus lisible par nos concitoyens. C'est pourquoi nous proposons la création d'un espace numérique dédié, point d'entrée unique des acteurs en matière d'information, de promotion et de conseil pour les usagers, qui simplifiera amplement cet accès. Cette plateforme sera un appui pour le nouveau service public national de la VAE, qui aura la mission de piloter cette politique publique en vue d'optimiser les parcours et donc la réussite des candidats. À ce propos, je salue l'engagement des régions et de tous les acteurs de la VAE à créer un espace stratégique dédié au développement du dispositif, qui prendra la forme d'un groupement d'intérêt public et permettra de mieux travailler ensemble, de partager les informations et de développer les bons outils.
Enfin, je rappelle que notre réforme tire les conséquences de l'expérimentation Reconnaître et valider (ReVa), mise en œuvre depuis 2021 et souhaitée par Élisabeth Borne, alors ministre du travail. Cette expérimentation a prouvé la possibilité de fluidifier le processus de VAE et d'augmenter les chances de réussite pour les bénéficiaires.
Mesdames et messieurs les députés, vous l'aurez compris : la contribution de la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale a été essentielle pour donner un nouveau souffle à cette réforme et au texte. La VAE méritait de faire l'objet de la nouvelle méthode voulue par le Président de la République et la Première ministre, consistant à associer étroitement les parlementaires en amont et tout au long des discussions.
Avec cette réforme, nous allons mieux reconnaître les compétences de chacun, et sortir de cette approche typiquement française qui donne un poids trop grand à la formation initiale et aux diplômes, et contribue à figer les destins. Si nous permettons à chacun de s'émanciper et de maîtriser son parcours en recourant plus facilement aux dispositifs de formation, alors nous aurons accompli un véritable progrès social et un grand bond culturel. La VAE est en effet non seulement au cœur de la bataille du plein emploi,…