Cet amendement de repli vise à maintenir le contentieux des étrangers dans le giron du juge des libertés et de la détention. Nous considérons en effet que c'est un contentieux politiquement sensible. Il ne s'agit pas de voir des complots partout, mais si le nombre d'affaires augmente en volume, elles seront pour partie déléguées à d'autres juges. Or ces juges pourront être dessaisis par le chef de juridiction, ce qui, du fait de son statut, n'est pas le cas du JLD. Cela fait quand même une différence !
Je voudrais enfin signaler au rapporteur que ce n'est pas la complexité des affaires que je mettais en avant tout à l'heure, mais le fait qu'elles aient à voir avec les libertés publiques et l'enfermement des personnes, deux raisons pour lesquelles nous pensons qu'il revient au juge des libertés et de la détention de statuer, au civil comme au pénal. Ce qu'il faut, c'est renforcer les effectifs, non déléguer les affaires.