J'appuie les propos de notre collègue. Il s'agit d'une fausse expérimentation puisqu'elle n'est pas allée jusqu'à son terme – elle a duré huit mois au lieu de trois ans. Seuls trente enregistrements ont été exploités, dont 80 % dans un but pédagogique. C'est minime.
Monsieur le ministre, vous avez jugé que les études internationales n'étaient pas à votre goût et qu'elles étaient partisanes. Monsieur le président de la commission des lois, vous avez appelé de vos vœux des études impartiales.
Certes, au moment d'allumer la caméra, l'agent prévient le détenu mais ce dernier a-t-il le choix de refuser ? Aux dernières nouvelles, non.
Ce dispositif n'a pas d'utilité réelle. Les 6 à 11 millions d'euros que vous lui consacrez pourraient servir à l'information, aux embauches ou encore à l'augmentation des salaires des 7 000 agents qui, c'est vrai, font un travail difficile puisqu'ils doivent surveiller 70 000 détenus. Il serait donc préférable d'investir cet argent dans des projets positifs plutôt que dans ces gadgets techno qui, depuis le début du mandat, vous font tant plaisir.