Vous partez du constat suivant : il y a une pénurie de candidats au concours. Et votre solution, étonnamment, consiste à créer des postes d'adjoint contractuel. Il y a quelque chose qui ne va pas ! La question fondamentale qui se pose à nous, c'est celle de l'attractivité du métier, donc des conditions de travail. On le sait, c'est un travail qui peut être de nuit, qui mobilise souvent le week-end et parfois dans l'urgence, et qui peut par ailleurs être dangereux. Ces contraintes devraient être compensées par une certaine attractivité, donc par la sécurité de l'emploi et une meilleure rémunération. Vous avez dit que les surveillants pénitentiaires fonctionnaires passeraient de la catégorie C à la catégorie B ; c'est très bien, mais quelles seront les conséquences de cette évolution sur leur rémunération ?
Ensuite, je relève une contradiction dans vos propos : soit on considère que la mesure que je viens d'évoquer sera efficace, et donc que nous disposerons bientôt de suffisamment de candidats pour pourvoir les postes, soit on pense qu'elle ne le sera pas, ce qui justifierait le recours à la contractualisation. Ce que nous voulons éviter, c'est que la revalorisation, au lieu de concerner l'ensemble du métier, ne s'adresse qu'à une partie des personnels et cache une dégradation générale en matière de formation, de qualification à l'entrée et de postes ouverts au concours.
Nous pensons donc que la solution que vous apportez au problème n'est pas la bonne, et nous nous opposons à cette contractualisation.